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Nord-Kivu : 247 cas de VBG et 157 homicides en juin 2025 — Urgence d’une réponse intégrée en DSSR, protection et droits des femmes face à l’escalade des violences

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Un Engagement Fort

Avec une vision claire et des perspectives ambitieuses, le CSDF se positionne comme un acteur clé dans la promotion des droits des femmes et des enfants en RDC et au-delà. L’ouverture de bureaux régionaux et l’établissement de collaborations internationales témoignent de cette dynamique. Le CSDF incarne une aspiration forte : construire un monde où chaque femme et chaque enfant jouissent pleinement de leurs droits, de leur santé et de leur dignité.

Le mois de juin 2025 a marqué une détérioration notable de la situation sécuritaire et de la protection des droits humains dans les territoires de Masisi, Nyiragongo et Rutshuru, provoquant une flambée des violations graves, en particulier à l’encontre des femmes et des filles. Selon les données du monitoring de protection couvrant 22 zones de santé, 842 violations ont été documentées, touchant plus de 1 100 personnes retournées, soit 64 % des victimes identifiées.

Par rapport au mois de mai, où les violations restaient concentrées dans certains foyers de tensions, le mois de juin a enregistré une augmentation de plus de 35 % des incidents graves, avec Masisi représentant à lui seul 50 % des cas, suivi de Nyiragongo (21 %) et Rutshuru (12 %). L’intensification des affrontements entre le M23 et les groupes Wazalendo, combinée à l’explosion de la criminalité à Goma, Walikale et Lubero, a considérablement aggravé les risques pour les femmes et les communautés déplacées ou retournées.

Une explosion des violences sexuelles et sexistes
Le mois de juin 2025 a été le pic annuel des violences basées sur le genre (VBG), avec 247 cas documentés, soit 17 % de l’ensemble des violations du mois. Fait particulièrement alarmant, 93 % de ces cas sont des viols, ciblant principalement les femmes et les adolescentes dans les zones de déplacement et de retour, où l’insécurité et l’absence de services de santé sexuelle et reproductive (SSR) aggravent leur vulnérabilité.

Une montée choquante des homicides et atteintes au droit à la vie.
Le mois de juin a également connu une hausse de 78 % des homicides par rapport au mois précédent. Avec 157 cas recensés, les homicides représentent 11 % des violations et 36 % des atteintes au droit à la vie et à l’intégrité physique. Ce niveau de violence létale compromet gravement la dignité humaine, en particulier dans les zones de retour, déjà fragilisées par les conflits fonciers et la prolifération d’engins explosifs improvisés.

Impératifs d’action pour la DSSR et les droits des femmes
Face à cette réalité alarmante, le CSDF appelle à une réponse humanitaire intégrant systématiquement la dimension genre, les services de santé sexuelle et reproductive (DSSR), et la protection des droits des femmes. Il est urgent :

  • D’étendre la couverture des cliniques mobiles pour les soins post-viol et le soutien psychosocial dans les zones les plus touchées.

  • De renforcer les mécanismes communautaires de détection et de signalement des VBG, avec une attention particulière aux femmes retournées.

  • De promouvoir la résilience, la cohésion sociale et la prévention des conflits fonciers dans les zones de retour, en intégrant les principes du « ne pas nuire » et de l’approche sensible au conflit.

Les tendances observées démontrent clairement que les femmes et les filles sont les premières victimes de cette crise multidimensionnelle. Sans une action coordonnée et axée sur leurs droits, les efforts de stabilisation risquent d’échouer. Le CSDF reste engagé à mobiliser les acteurs humanitaires et étatiques pour une réponse efficace, inclusive et durable.


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